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Archives pour la catégorie ‘Tendances’

Google jugé coupable de contrefaçon pour son service Google Livre.

Les extraits ne sont pas de « courtes citations »

Google fête les 50 ans d'Astérix

Et pourtant Google aime bien Astérix..

On savait déjà que le service Google Livre rencontrait une vive  opposition de ce côté-ci de l’Atlantique, comme je l’expliquais dans mon billet Ebooks : qui sera le maitre du livre ? Amazon Kindle ou Google Books?. Leur projet de librairie universelle en ligne a en effet de quoi provoquer des vagues dans le milieu feutré de l’édition.

Mais la décision qu’a rendu, ce 18 janvier 2009, le Tribunal de Grande Instance de Paris est plus surprenante : Google vient d’être condamné pour son service actuel qui permet d’afficher uniquement des extraits. Poursuivi, notamment par les Éditions du Seuil, Google se défendait, entre autres moyens de défenses plus ou moins dilatoires, en arguant que ces extraits rentraient dans le cadre de l’exception de citation, et qu’il ne pouvait être donc accusé de contrefaçon.

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Free : le gratuit est-il la solution pour les media sur le Web?

Free, the Future of a Radical Price

Chris Anderson, avec ce titre provocant, veut montrer qu’il serait temps pour les media de repenser leurs manières d’appréhender le web et notamment, pour certains, de changer complètement de business model, pour passer à la gratuité vis-à-vis du consommateur.

Chris Anderson est le rédacteur en chef de la célèbre revue américaine Wired et s’est fait remarquer, il y a déjà quelques années, par la remise au goût du jour du concept de Long Tail et par son livre homonyme. L’idée était que, grâce à la baisse constante des coûts de stockage et de transmission des biens et des informations, par ou grâce à l’Internet, il était désormais possible de répondre aux besoins particuliers de tout un chacun et de sortir du système contraignant des produits stars, des best-sellers, des hitsCela s’est vérifié dans le domaine du livre, avec des sites au catalogue gigantesque (Amazon) et encore plus avec des intitiatives récentes, comme celle de Google sur la librairie universelle, Google Books. Hélas, si vous êtes comme moi amateur de Nu Jazz, il est encore difficile de trouver des moyens légaux pour avoir accès à certains albums dans une qualité correcte, bien que des initiatives comme Qobuz soit intéressante. L’idée doit encore faire son chemin.

Chris Anderson poursuit donc son idée de manière radicale. Les coûts de stockage et de transmission de l’information, quelle que soit celle-ci (presse, livre, musique, vidéo…), sont en train de s’approcher de zéro. La gratuité de celle-ci va donc s’imposer et il convient aux entreprises de trouver d’autres moyens pour se faire rémunérer.

Je vous propose, dans un premier billet, d’examiner ce constat que je partage en très grande partie. Dans un second billet, j’aurai un regard plus critique sur les alternatives qu’il présente.

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Ebooks : qui sera le maitre du livre ? Amazon Kindle ou Google Books? [MAJ]

Le projet Google Books rencontre une vive opposition

Les manifestations sont nombreuses ces derniers temps contre le projet de Google de créer une des plus grandes librairies en ligne.

Si on pouvait s’attendre à de vives réactions de la part de ses concurrents directs sur le Web (Microsoft, Yahoo) et du leader du livre sur Internet (Amazon), d’autres réactions surprennent plus. Ainsi le Ministre de la culture français, Frédéric Mitterrand, a estimé, le 8 septembre, que ce projet « constitue une menace pour la diversité culturelle » et rappelle qu’il n’est conforme, « ni au droit de la propriété intellectuelle, ni au droit de la concurrence« . Google aurait été une société française qu’on aurait presque cru qu’elle allait être sous la menace de l’HADOPI Version 2 que nos députés viennent juste de voter à une courte majorité.

[MAJ] Frédéric Mitterand semble avoir compris que les éditeurs français vont se retrouver devant le fait accompli s’ils n’adoptent pas une attitude plus constructive. Ainsi, il a décidé, le 6 octobre, de créer une commission  sur la numérisation, dirigée par Claude Durand, ancien président de Fayard, en déclarant : »Il ne faudrait pas qu’une position gaullienne, très tentante, s’achève en ligne Maginot débordée par le tsunami numérique inévitable« [/MAJ]

De même, la Ministre allemande de la justice, Brigitte Zypries, a déclaré, le 31 août, espérer que « le tribunal va refuser d’agréer l’accord dans son ensemble, ou au moins qu’il en exclut les auteurs et les éditeurs allemands« .

Et, surprise, vendredi, le 18 septembre, le ministre de la justice des Etats-Unis a aussi dénoncé cet accord, en indiquant que certaines clauses sont contraires à l’intérêt général et soulèvent « des inquiétudes juridiques considérables », notamment en matière de droits d’auteurs et d’abus de position dominante.

Monkey Forest Temple, Ubud, Indonésie. Google?

L’accord en question, c’est celui que Google essaie de passer avec les éditeurs américains pour rendre légal son projet de librairie virtuelle géante. En effet, depuis déjà quelques années, Google a commencé à travailler avec des bibliothèques aux États-Unis pour digitaliser leur fonds et le rendre disponible en ligne. Des éditeurs l’ont immédiatement attaquée pour violation du droit d’auteur (et plus précisément du copyright aux États-Unis). Ces éditeurs et Google ont finalement réussi à passer un accord à l’amiable en octobre 2008, et veulent faire entériner celui-ci par un juge new-yorkais le 7 octobre 2009. C’est ainsi près de 6 à 7 millions de livres, que Google a numérisé pendant ces années, qui pourraient être immédiatement disponibles.

Et ce qui fait peur aux Etats-Unis, à la France, l’Allemagne ainsi qu’à Amazon, Yahoo, Microsoft ou encore aux éditeurs italiens, japonais ou espagnols, c’est que cet accord pourrait positionner Google comme le maître de la librairie en ligne. Alors Google, un ogre?


Après avoir étudié le contenu précis de cet accord, je vous propose de faire un tour d’horizon des différents acteurs sur ce marché de l’ebook et des e-readers.

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Les acteurs Internet prêts pour la TV connectée

Une transformation qui prend forme : illustration avec YouTube XL

Connected TV NetworkA la fin de l’année dernière, YouTube a adopté le format 16/9ième puis a permis un encodage en HD, avec une vidéo de 720 pixels de large (pour plus de précisions sur les formats, je vous renvoie vers leurs recommandations).

Puis, en début d’année, YouTube a mis en place un système de publicité similaire à celui que vous avez sur votre télévision : les rolls, autrement dit une coupure pub avant, pendant ou après la visualisation de votre vidéo (pre, mid et post rolls). Pour le moment, YouTube s’est limité aux pre-rolls (format qu’a inauguré Hulu) avec des publicités avant le contenu demandé d’une durée de 25 à 30 secondes. Le directeur de YouTube au Royaume-Uni, Suveer Kothari, assure qu’ils ont «toujours cherché un compromis entre les utilisateurs, les fournisseurs de contenus et les annonceurs ». Youtube veut ainsi :

  • Générer de nouvelles sources de revenus pour lui-même, mais surtout pour les éditeurs de contenu et ayants-droits
  • Sortir du rôle de fournisseur de contenus produits par les utilisateurs (UGC), sans doute amusants et distrayants, mais souvent de piètre qualité

Les estimations les plus souvent émises sont que YouTube arriverait à vendre environ 50% de ces nouveaux espaces à un CPM assez élevé (un peu plus de $15) avec des taux de clic autour de 2%.

Logo YouTube XLEnsuite, il avait lancé, assez discrètement, un nouveau service en janvier, YouTube XL, accessible uniquement à partir de la Playstation 3 et la Nintendo Wii. Depuis juin, ce service est accessible à partir de n’importe quel navigateur Internet, mais aussi à partir des postes de télévison connectés à Internet, quel que soit le moyen. Et YouTube annonce vouloir rendre ce service disponible dans 22 pays et 12 langues différentes.

Profitons-en pour revenir sur ce service et pour examiner ce qui se fait en matière de connexions de TV à l’Internet (connected TV).

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