Ebooks : qui sera le maitre du livre ? Amazon Kindle ou Google Books? [MAJ]
Le projet Google Books rencontre une vive opposition
Les manifestations sont nombreuses ces derniers temps contre le projet de Google de créer une des plus grandes librairies en ligne.
Si on pouvait s’attendre à de vives réactions de la part de ses concurrents directs sur le Web (Microsoft, Yahoo) et du leader du livre sur Internet (Amazon), d’autres réactions surprennent plus. Ainsi le Ministre de la culture français, Frédéric Mitterrand, a estimé, le 8 septembre, que ce projet « constitue une menace pour la diversité culturelle » et rappelle qu’il n’est conforme, « ni au droit de la propriété intellectuelle, ni au droit de la concurrence« . Google aurait été une société française qu’on aurait presque cru qu’elle allait être sous la menace de l’HADOPI Version 2 que nos députés viennent juste de voter à une courte majorité.
[MAJ] Frédéric Mitterand semble avoir compris que les éditeurs français vont se retrouver devant le fait accompli s’ils n’adoptent pas une attitude plus constructive. Ainsi, il a décidé, le 6 octobre, de créer une commission sur la numérisation, dirigée par Claude Durand, ancien président de Fayard, en déclarant : »Il ne faudrait pas qu’une position gaullienne, très tentante, s’achève en ligne Maginot débordée par le tsunami numérique inévitable« [/MAJ]
De même, la Ministre allemande de la justice, Brigitte Zypries, a déclaré, le 31 août, espérer que « le tribunal va refuser d’agréer l’accord dans son ensemble, ou au moins qu’il en exclut les auteurs et les éditeurs allemands« .
Et, surprise, vendredi, le 18 septembre, le ministre de la justice des Etats-Unis a aussi dénoncé cet accord, en indiquant que certaines clauses sont contraires à l’intérêt général et soulèvent « des inquiétudes juridiques considérables », notamment en matière de droits d’auteurs et d’abus de position dominante.
L’accord en question, c’est celui que Google essaie de passer avec les éditeurs américains pour rendre légal son projet de librairie virtuelle géante. En effet, depuis déjà quelques années, Google a commencé à travailler avec des bibliothèques aux États-Unis pour digitaliser leur fonds et le rendre disponible en ligne. Des éditeurs l’ont immédiatement attaquée pour violation du droit d’auteur (et plus précisément du copyright aux États-Unis). Ces éditeurs et Google ont finalement réussi à passer un accord à l’amiable en octobre 2008, et veulent faire entériner celui-ci par un juge new-yorkais le 7 octobre 2009. C’est ainsi près de 6 à 7 millions de livres, que Google a numérisé pendant ces années, qui pourraient être immédiatement disponibles.
Et ce qui fait peur aux Etats-Unis, à la France, l’Allemagne ainsi qu’à Amazon, Yahoo, Microsoft ou encore aux éditeurs italiens, japonais ou espagnols, c’est que cet accord pourrait positionner Google comme le maître de la librairie en ligne. Alors Google, un ogre?
Après avoir étudié le contenu précis de cet accord, je vous propose de faire un tour d’horizon des différents acteurs sur ce marché de l’ebook et des e-readers.
Google : un accord très bénéfique pour le consommateur
Entre 8 et 10 millions de livres auraient déjà été numérisés par Google. On peut classer les livres en 3 catégories :
- les livres dont le ou les auteurs sont morts depuis plus de 70 ans et qui sont passés dans le domaine public. Tout le monde a le droit d’en faire commerce sans verser la moindre somme aux anciens ayant-droits. Google en propose déjà prés de 500 000 en lecture directe sur Google Books ou via son réseau de partenaires. Ces livres libres de droits représentent 20% des livres numérisés par Google, qui ne les met donc pas tous en ligne.
- les livres sous droits qui sont encore imprimés et disponibles dans le commerce. Pour ceux-ci Google ne les mettra en ligne qu’après accord préalable avec les éditeurs et selon les conditions négociées au cas par cas. Ils représentent 5% des livres numérisés par Google.
- entre les deux, l’essentiel des livres à numériser, les livres encore sous droits, mais qui ne sont plus publiés ou dont l’on ne retrouve plus la trace des ayants droits (les livres orphelins). C’est 75% des livres numérisés par Google. C’est autour de ces oeuvres qu’a lieu la bataille.
En effet, pour cette dernière catégorie d’ouvrages, Google voudrait pouvoir les mettre en ligne, sans accord préalable des ayants droits, aux conditions suivantes:
- 20% d’un ouvrage sera consultable gratuitement en ligne, à travers l’interface maintenant connue de Google Books.
- Le reste de l’ouvrage est accessible au prix de $9.99, Google retenant 1/3 des revenus et versant le reste aux ayants droits, à travers une société de gestion collective des droits d’auteurs.
- En cas de livre orphelin, Google conserve l’intégralité des $9,99. En cas d’identification, les ayants-droits recevront les deux mêmes tiers que précédemment. Google a provisionné près de 125 millions de $ à cet effet.
Voici comment Google présente cette partie de l’accord :
C’est bien quelques 30 millions de livres que Google estime pouvoir ainsi rajouter à son catalogue en s’appuyant sur les bibliothèques pour avoir accès aux originaux papiers. On compte ainsi 29 bibliothèques partenaires (22 américaines et 7 européennes) essentiellement aux États-Unis, mais pas seulement. La bibliothèque municipale de Lyon, le deuxième fonds de France, est un des partenaires de Google et le cas de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) est en discussion.
Pour le consommateur, l’intérêt est évident, il gagne l’accès à un nombre considérable d’ouvrages qui n’étaient plus accessibles qu’au travers de certaines bibliothèques. Les étudiants américains ne s’y trompent d’ailleurs pas. Leur président, Gregory Cendana, de déclarer :
Today, millions of books are accessible only to the privileged few who are accepted to universities and can actually afford to attend. [...] With Google Books, any student anywhere in the U.S. will have the books in the greatest libraries of the world at their fingertips. The United States Student Association believes that education is a right, and should be accessible for any student regardless of their socioeconomic background and identity.
Les handicapés non plus. Andrew Imparato, de l’Association Américaine des Handicapés, affirme :
The fact that people can go online and get access to books and not have to deal with transportation and not have to get to a library [...] or a book store is a huge benefit for people with disabilities.
Mais alors pourquoi les gouvernements se plaignent-ils donc de cet accord, alors qu’ils devraient se réjouir que leurs citoyens gagnent un accès supplémentaire et efficace à la culture?
- Tout d’abord, parce que cela souligne leur propre incurie. Ainsi, la BNF aurait renoncé à numériser son fonds par elle-même, car le budget qui lui est alloué par l’Etat ne permet même pas de numériser les ouvrages datant de la IIIième République. Celle-ci ne sait d’ailleurs sur quel pied danser, car Google apporterait un savoir faire et des moyens inespérés.
- Ensuite, il faut y voir l’action du lobbying des éditeurs non américains, qui regrettent de ne pas faire partie de l’accord et se demandent s’ils toucheront un jour quelque chose sur les livres épuisés.
- Mais surtout, tous les éditeurs ont peur que s’impose peu à peu un prix du livre à $9,90, défini par d’autres qu’eux, comme cela a été le cas pour la musique où Apple a imposé aux studios un prix unique du morceau de musique à $0,99 (bien que la situation ait évolué depuis). A comparer aux $15-$20 d’un livre récent en hard cover aux Etat-Unis ou aux 20-25€ en France (prix du livre unique oblige). Cela mettrait une pression à la baisse sur le prix des ouvrages récents, au format physique ou numérique, qui composent l’essentiel de leur chiffre d’affaire.
Le commissaire européen pour les télécoms et les médias, Viviane Reding, est, elle, plus optimiste : elle a publiquement soutenu les business models comme ceux de Google Books, en soulignant que cette démarche était complémentaire à l’initiative de l’UE dans ce domaine, Europeana et que que ces modèles allaient renforcer la concurrence. Il est à noter que plus de la moitié des fonds d’Europeana sont français, provenant principalement de la BNF et de l’INA.
Et les acteurs du web? Ils ont créé l’Open Book Alliance pour faire campagne contre cet accord en arguant que celui-ci aboutirait à la création d’un monopole de Google, même si en théorie une autre société pourrait très bien avoir la même initiative que Google, qui n’a pas d’exclusivité sur la distribution de ces livres, et numériser ces millions de livres.
Leurs discours laissent un peu perplexe, car ce marché est en pleine croissance et des acteurs majeurs s’y sont déjà bien positionnés.
Les e-readers et les ebooks : un marché en pleine croissance qui aiguise les appétits
Du côté des e-readers
Pour Forrester Research, le marché des e-readers se porte plutôt bien. Les chiffres de vente commencent à décoller. Ainsi, à la fin 2008, près de 1 million de e-readers aurait été vendu. Et ce n’est que le début : nous ne serions qu’en bas d’une courbe en S qui atteindrait 13 millions d’unités sur le marché en 2013. Et nous ne parlons ici que du marché US :
Et le choix pour le consommateur commence à s’élargir avec 5 acteurs :
Parmi ces acteurs, trois sont à retenir :
- Amazon qui as déjà sorti près de 3 modèles, dont 2 cette année. Il réaliserait près de 60% des ventes de e-readers aux Etat-Unis.
- Sony qui propose 2 modèles et qui réaliserait 40% des ventes aux Etats-Unis.
- Plastic Logic, qui n’a encore rien vendu, mais qui a présenté un modèle affichant du A4, qui semble prometteur. Il vient aussi, en août 2009, de conclure un accord avec Barnes & Nobles, le premier libraire des États-Unis.
Nous reviendrons sur les jeux d’alliance un peu plus tard dans ce billet, surtout qu’un acteur de choix a été oublié par Forrester : Apple et son Iphone.
Du côté de l’ebook
Pour les ebooks, les chiffres sont plus confus, mais le marché US serait autour de 75 à 100 millions de $, soit 7,5 à 10 millions de livres. Ce qui représente entre 0,5% et 1% du marché du livre aux Etats-Unis (en valeur). Je ne compte pas dans ces chiffres les abonnements presse.
Mais ce qu’il faut retenir c’est que cela représente aussi entre 7 et 10 livres par possesseur d’e-readers (bien que les ebooks puissent aussi être lus sur un PC ou encore sur un Iphone). Ou encore $70 à $100 d’ARPU (Average Revenue Per User). C’est un chiffre encourageant qui laisse entrevoir un marché non négligeable si la croissance de ce marché suit celle annoncée par Forrester.
Amazon et son Kindle : le maître actuel de la librairie
Quand on parle ebooks, tout le monde pense à Amazon et à son Kindle. A juste titre :
- son service est riche (300 000 livres) et présente les derniers best-sellers (remarquez le dernier livre de Dan Brown en haut à droite) :
- son dernier e-reader, le DX, est une vraie réussite en terme d’ergonomie et d’utilisation, même s’il est toujours en noir et blanc et encombrant :
Le gros problème, c’est que nous sommes dans un système fermé avec des technologies propriétaires. Si vous avez un Kindle, vous devez acheter vos ebooks chez Amazon. Et jusqu’il y a peu les ebooks d’Amazon n’étaient visibles que sur le Kindle. Mais un troublion est venu mettre à mal la stratégie d’Amazon qui vous faisait passer 2 fois à la caisse : une fois pour le e-reader et une deuxième fois pour chaque ebook. Ce troublion, c’est Apple.
Ainsi depuis mars 2009, les ebooks vendus par Amazon sont aussi lisibles sur les Iphone et les Itouch à travers une application appelée « whispersync« , qui pousse le luxe jusqu’à se souvenir de la page que vous étiez en train de lire, que vous utilisiez votre Kindle, votre Iphone ou bien les deux. Ian Freed, le vice président d’Amazon assure que cela ne va pas cannibaliser les ventes de Kindle et qu’Amazon va rendre ses ebooks accessibles à travers d’autres devices. La question se pose vraiment quand on voit qu’un Kindle vaut au bas mot $300 pour le modèle de base (qui vient de baisser!) et que le DX est à $490.
Je pense surtout qu’Amazon n’a pas eu le choix et a eu peur d’être dépositionné face à sa concurrence :
- le succès de l’Iphone est phénoménal et les utilisateurs ont du mal à comprendre pourquoi ils devraient encore acheter un appareil alors qu’ils peuvent très bien lire les ebooks sur leur Iphone.
- les concurrents d’Amazon ont commencé à proposer la lecture de leur ebooks sur l’Iphone.
Sony : l’éternel challenger
Sony a toujours le statut de challenger, mais un challenger de poids :
Son service compte un peu moins d’ebooks que celui d’Amazon, 200 000 ebooks, mais propose aussi les derniers best sellers (Lost Symbol de Dan Brown est aussi ici présent)
Mais surtout, ce qui semble intéresser le plus Sony, c’est de vendre le maximum de e-readers. Leurs chiffres de vente sont déjà bons, mais il en veut encore plus. Normal quand on connait le savoir-faire de Sony en terme de matériel (bien que Sony se défende bien aussi en matière de contenus, avec des droits cinéma et musique impressionnants en sa possession).
Son idée : s’allier avec Google et rendre lisible sur ses e-readers l’ensemble du catalogue libre de droits de celui-ci. Cela fait, d’un coup, un catalogue qui gagne 500 000 références.
Le service est d’ailleurs bien visible sur la page d’accueil : revenez sur l’image précédente et regardez en bas à droite. Vous avez « Unearth a classic ». Et bien c’est Google Books :
Barnes & Nobles et Plastic Logic: de nouveaux entrants pleins d’ambition
Barnes & Nobles a eu plus de mal à rentrer sur ce marché. C’est toujours le premier libraire aux Etats-Unis avec près de 729 boutiques et 4,52 millard de $ de CA en 2008 (Amazon a un chiffre d’affaires plus élevé, mais il vend bien d’autres choses que des livres), mais depuis l’arrivée de Google il a toujours été encombré par son réseau de distribution physique. Il ferme quelques boutiques chaque année et son chiffre d’affaires devrait baisser de 3% à 5% en 2009.
Ils ont donc décidé de passer à l’offensive cet été. Leur boutique en ligne vient d’ouvrir. Elle compte déjà près de 700 000 références : 200 000 en propre et, devinez…, 500 000 qui proviennent de chez Google Books. Le service est assez classique avec une bonne dose de best-sellers en home page.
Plus original, Barnes ne compte pas vraiment sur la vente d’e-readers comme source de revenus. Ses ebooks sont disponibles presque sur tous les devices : PC, Mac, Iphone, mais aussi BlackBerry. Bien sûr, le Kindle n’est pas proposé. Et Barnes & Nobles nous annonçait pouvoir proposer un device sortant de l’ordinaire suite à son alliance avec Plastic Logic. Las, on est bien loin de ce qui avait été présenté, même si ce e-reader reste très sympathique et permet aussi de lire des fichiers ePub, Word et des PDF.
On s’attendait en effet au premier e-reader flexible, utilisable comme un bouquin, que l’on pourrait mettre dans sa poche et lire dans le métro :
On a finalement un e-reader de grand format avec beaucoup de mémoire, léger, fin, très résistant et agréable pour la lecture grâce à une technologie d’affichage vraiment innovante : ils ont remplacé le silicone et le verre par du plastique. Il reste cependant très encombrant. Leur cible est le business reading, ceci explique peut-être cela. C’est comme de lire Le Figaro dans le métro.
Je vous laisse regarder la démonstration pour juger par vous-mêmes (sympa pour lire The economist dans l’avion donc…) :
L’ogre, pour le moment, c’est Apple et son Iphone!
Comme nous l’avons vu, les livres d’Amazon et de Barnes & Nobles peuvent être achetés dans un format directement compatible avec l’Iphone ou l’Itouch. Et pour les autres? Sony, rien, ils veulent vendre leurs e-readers. En revanche, pour Google Books, il existe Stanza, développé par la société Lexycle, qui est une application PC et Iphone gratuite qui lit tous les livres au format ePub.
Jusqu’au début de l’année, le format ePub était assez confidentiel, mais en mars 2009, Google et le projet Gutenberg ont annoncé qu’ils adoptaient ce format. Le projet Gutenberg est en quelques sortes un Google Books en open source. Ses fondateurs comptent sur un travail bénévole pour constituer une vaste bibliothèque de livres gratuits et libres de droits. Un nombre très important de livres est donc d’un seul coup devenu lisible sur Iphone. Le petit plus de Stanza, c’est qu’il permet aussi de lire des journaux ou des sites médias : soit de manière complète (the BBC, Wired and Tech News..), soit juste les titres et résumés (the Economist, Le Monde, the Wall Street Journal,…).
Et devinez qui a racheté Stanza en 2007… et non, pas Google cette fois-ci, mais Amazon…
D’Amazon ou de Google, on ne sait pas encore qui aura le plus large catalogue et le plus de références. Le jugement du 7 octobre prochain peut changer beaucoup de choses de ce côté-là. En revanche, pour les e-readers, l’Iphone est devenu incontournable. Qui irait acheter un device spécialisé à plus de $200, et qui plus est en noir et blanc et encombrant? Ceux qui lisent beaucoup!
Donc en plus d’Apple, le ou les gagnants seront certainement ceux qui arriveront à rafler les marchés scolaires et universitaires et qui débarrasseront enfin nos enfants et adolescents de ces cartables surchargés qui leur ruinent le dos. Bien que je pense qu’ils auront peut-être un netbook à la place du cartable…
Qu’en pensez-vous, chers lecteurs, qui possédez presque tous maintenant un Iphone et un netbook? Seriez-vous prêt à acheter un e-reader? Et pour quel usage?
Brillante synthèse de tout ce que l’on peut en dire à ce jour, du côté des e-readers,comme des e-books. Contenus et contenants sont passés au crible et je n’y vois aucune omission.
Nous sommes à la croisée des chemins, suspendus au terminal (ultime?) qu’Apple va probablement annoncer dans quelques semaines (?). Nous l’attendons depuis si longtemps. Après l’annonce du Courrier de cro$ost, Apple doit innover. Les dés sont déjà jetés.
Alors, outils multimédia/plurimédia/hypermédia ??? Le nec plus ultra serait évidemment « la feuille » avec un substrat autorisant l’encre éléectronique couleurs…. ne rêvons pas (pas encore, ce sera la prochaine grande étape).
Tout le monde attend Apple. Réponse à l’interrogation : (j’utilise MacBook Air + iPhone, outils parfaits), j’espère un format 10 pouces couleurs pour lectureet annotation de livres, accès wikis, dicos, surlignage – consultation des médias (presse nationale, PQR, internationale, magazine,…) – visionnage de photos et vidéos – écoute de la musique – envoi de mails – forums – tweets – facebook, la (presque) totale
Tout a été dit ces derniers temps : un terminal entre l’iPhone et le MBA, connecté 24/7 via le net sur un AppStore abondamment pourvu en livres. Banal en quelque sorte… mais attendu (la TV et les jeux seraient un plus mais je ne suis pas client…)
Merci pour ce message encourageant.
Le concept du Courier (une seul r), présenté par Microsoft, est en effet très séduisant. Ce n’est cependant qu’un concept et il va beaucoup plus loin, en termes fonctionnels, qu’un e-reader. Pour ceux qui voudraient avoir plus d’informations, la vidéo réalisée par le Pioneer Studio de Microsoft est très parlante : voir l’article sur Gizmodo
Quant à Apple, il y a tellement de rumeurs et de vaporware sur le sujet depuis 2 ans qu’on se demande vraiment ce qu’ils font.
Même si les choses commencent à se préciser avec, apparemment , des accords en cours de négociation avec les telcos américains, qui subventionneraient le device : on parlerait d’une alliance Apple-Verizon
Frédéric Mitterand semble avoir compris que les éditeurs français vont se retrouver devant le fait accompli s’ils n’adoptent pas une attitude plus constructive. Ainsi, il a décidé, le 6 octobre, de créer une commission sur la numérisation, dirigée par Claude Durand, ancien président de Fayard, en déclarant : »Il ne faudrait pas qu’une position gaullienne, très tentante, s’achève en ligne Maginot débordée par le tsunami numérique inévitable »